Une patronne du Pas-de-Calais bientôt jugée pour escroquerie au compte formation

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Suspectée d’avoir obtenu 300.000 euros de gains durant ses méfaits, cette patronne est désormais poursuivie pour « escroquerie », « faux » et « blanchiment ».

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Victime soudoyé par des cadeaux

Une responsable d’une société de formation, accusée d’avoir bénéficié d’une grande somme d’argent pour des aides déclarées, mais non effectuées, sera jugée fin juin à Saint-Omer pour escroquerie. Cette information a été confirmée par le parquet.

En effet, la Caisse des dépôts lui a versé, pendant l’année 2020 et 2021, un montant supérieur à trois millions d’euros. Et pourtant, les formations qu’elle a proposées n’existaient même pas. La Caisse des dépôts gère le compte CPF de millions de Français et rétribue instantanément les sociétés de formation sur déclaration de celles-ci. Cette patronne était censé disposer d’une entreprise spécialisée dans l’informatique et la bureautique.

Les candidats étaient captivés par l’offre de cette personne, car cette dernière en a profité pour leur offrir des cadeaux. Ce qui est pourtant interdit dans ce genre de formation. A titre d’exemple, elle leur a offert des cartes cadeaux, des téléphones, des tablettes, voire même des ordinateurs portables. D’après Mehdi Benbouzid, le procureur de la République de Saint-Omer , en retour à ces jolis cadeaux, elle obligeait les victimes à juste « émarger la feuille de présence ».

Et pourtant, les enquêtes effectuées par les gendarmes et les observations de l’inspection du travail « ont permis de confirmer que les formations avancées et payées n’ont, pas été effectuées ».

300 000 euros de gains

Cette affaire a été révélée par Tracfin. Ils ont suspecté cette dame depuis le 15 septembre 2021. Tracfin est un organisme français chargé de lutter contre le blanchiment.

Des saisies d’une valeur de 700 000 euros ont été effectuées « dans le patrimoine de la société et dans le patrimoine personnel de la dirigeante », poursuit le procureur.

Cette patronne a été interpellée le 27 avril. Elle était accusée d’avoir récupéré personnellement plus de 300 000 euros de gains. Traquée pour « escroquerie », « faux » et « blanchiment », elle risque une peine de cinq ans de prison et 375 000 euros d’amende. L’audience aura lieu le 21 juin.

Etant appelée également en tant que personne morale, son entreprise, qui a été soi-disant créée en 2019, pourrait être forcé à payer 375 000 euros d’amende « ainsi que l’interdiction d’exercice de l’activité et la confiscation de ses biens », toujours d’après les confirmations du procureur.