Les escroqueries n’en finissent pas au niveau du CPF

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Les tentatives d’escroqueries sur le CPF se multiplient. Les méthodes restent les mêmes, mais les victimes augmentent. Les arnaques commencent toujours par un sms ou un appel confirmant des offres mirobolantes de formation gratuite à travers le CPF d’un titulaire.Le CPF est catégorique là-dessus. Le CPF ne fait pas travailler des représentants. Il s’agit tout simplement d’une tentative d’arnaque pour détourner les crédits CPF.

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Il est temps de tirer sur la sonnette d'alarme

En l’espace de quelques mois uniquement, plus de 10 millions d’euros ont déjà été ponctionnés. Depuis 2019, le CPF permet à toute personne active de bénéficier des droits à la formation professionnelle. Ces crédits sont mobilisables durant toute la vie professionnelle d’un salarié. Le compte est crédité en euros et non plus en heures comme auparavant. Le compte est annuellement alimenté de 500 € pour toute activité à mi-temps ou plus, avec un plafonnement de cumul limité à 5 000 euros.

Le CPF compte environ 38 millions d’actifs disposant d’un CPF crédité. De quoi attirer les malfrats. En quelques mois, des dizaines de milliers de titulaires d’un CPF se sont fait dérober leur solde par des organismes frauduleux. En mars dernier, la Caisse des dépôts qui est l’organisme chargé de gérer ces droits à la formation a constaté qu’entre 10 et 12 millions d’euros de crédits de formation avaient été détournés par des cybermalfaiteurs.

De multiples système d’arnaques

Pour arriver à détourner tant d’argent, les malfaiteurs multiplient les appels ainsi que les messages et les sms. Leur objectif est d’arriver en premier lieu à récupérer les identifiants des titulaires de comptes. Il s’agit surtout d’avoir l’adresse e-mail, ainsi que du numéro de Sécurité sociale. Une inscription pour une formation dispensée par un organisme de formation douteux à l’insu du titulaire de compte suffira pour débiter le compte de ses crédits. Les malfaiteurs redoublent toujours de vigilance et emploient d’autres grands moyens pour arriver à leurs fins. Des titulaires de compte CPF ont été également contactés par de soi-disant organismes de formation. Ils proposent des formations entièrement gratuites et même accompagnées de lots comme un bon d’achat Amazon ou une tablette, en cas d’acceptation.

Il faut savoir qu’une formation n’est pas gratuite, mais est financée par le CPF. Ces types de propositions de formation bidon circulent sur les réseaux sociaux. À titre d’exemple, une salariée a été contactée par téléphone pour un éventuel perfectionnement en Excel. Elle a accepté la proposition et en résultat, elle s’est fait avoir pour 2 000 euros soustrait illégalement de son compte. Sur la plateforme « Mon compte formation », les recherches peuvent aboutir sur des formations aux certifications inexistantes. Dans le domaine de la formation linguistique, les formations doivent être certifiant. Il n’est pas rare de tomber sur des absurdités pour arnaquer. À titre d’exemple, une formation en langue vietnamienne est proposée avec le passage du test Lilate, alors que le lilate n’existe pas dans cette langue tout simplement.

Les conseils pour ne pas se faire piéger

Pour éviter de tomber dans les filets des arnaqueurs, les autorités et les responsables du CPF conseillent de ne jamais, mais au grand jamais, communiquer à d’autres personnes, même de la famille, ses identifiants dont le numéro de sécurité sociale ou mot de passe ainsi que les coordonnées personnelles. Aucune personne sensée ne se mettra en contact avec le titulaire pour lui demander d’utiliser son CPF. Par ailleurs, avec une personne très convaincante, il est également conseillé de comparer les formations proposées et leurs tarifs, de regarder les notes affichées par la plateforme et de vérifier si l’organisme est enregistré dans un des registres de France compétences.

Les sommes volées sont recréditées

Si, par malheur, les crédits ont été déjà dérobés. Il est possible de les récupérer en contactant le service de relation client du CPF par téléphone au 09 70 82 35 51, accessible du lundi au vendredi de 9h à 17h. Cela peut prendre assez de temps, mais il faudrait insister et attendre que les recherches puissent être positives. Le plus important est d’arriver à conserver toutes les preuves en sa possession (nom de la formation, nom de l’organisme, adresse postale, mail, numéro de téléphone, etc.) et à porter plainte auprès de la police ou de la gendarmerie.

Pour limiter les arnaques, les titulaires des comptes CPF seront automatiquement informés prochainement de la non-certification d’un organisme de formation communiqué. Dans un futur proche, les organismes qui ne seront pas clairement identifiés n’auront plus accès à la plateforme et les fausses inscriptions seront évitées.

Des pratiques qui ont pris de l’ampleur depuis 2 ans

En France, la population aspire à plus de sécurité et à l’interdiction de tous types d’escroqueries. La vie serait plus facile. Il a été remarqué que depuis que le compte personnel de formation a été crédité en euros et non plus en heures, les convoitises des escrocs et de certains centres de formation douteux ont doublé. Il faut prendre en compte que les quelque 38 millions de comptes crédités représentent un pactole d’environ 53 milliards d’euros épargnés et gérés par la Caisse des dépôts.

Une estimation laisse figurer en moyenne 1 400 euros par compte, avec un cumul qui pourrait arriver à 5 000 euros tout simplement. De quoi faire tourner des têtes et occasionner un véritable tournis. Les conséquences ne se sont pas faites attendre. Des plateformes de démarchage n’hésitent pas à utiliser des fichiers téléphoniques achetés sur le Dark Web. Ils revendent ainsi facilement leurs services à des centres de formation. De l’autre côté, des malfrats cherchent à mettre la main sur l’argent en proposant de fausses formations ou en piratant les données pour vider les comptes.