La co-construction du CPF intéresse-t il les entreprises ?

Actualités

Très peu d’entreprises ont pu procéder à l’abondement du compte personnel de formation de leurs salariés. Ce système de cofinancement et co-construit est un nouveau système d’investissement financiers, managérial et d’amélioration des compétences. Le succès de ce nouveau dispositif du CPF sera capital pour sa pérennisation dans l’écosystème de la formation.

8972136_la_co_construction_du_cpf_interesse_t_il_les_entreprises.jpg

Acceder à votre formation intégralement finançable par le CPF

Grâce au CPF, vous pouvez bénéficier d’une allocation en euros pour la dépenser dans une formation professionnelle certifiante 100% GRATUITE !.

Inscription rapide

(Gratuit et sans engagement)


En soumettant ce formulaire, vous acceptez d’être recontacté pour votre formation 100% gratuite.

Effet de la réforme sur les employeurs

La réforme du CPF a été effectuée en 2018. Et pourtant, beaucoup d’entreprises n’ont pas encore procédé à l’alimentation du CPF désintermédié et au bénéfice des employés. Durant le mois d’octobre 2021, seulement 6 000 employeurs avaient accepté d’initié de verser un abondement d’une valeur totale de 49 millions d’euros. Très attendue, leur promesse dans les étapes pour la co-construction permet d’accéder à une nouvelle étape du CPF, le guidant vers des parcours plus professionnalisants.

D’après la Caisse des dépôts et consignations (CDC), le co-financement renforce par 3 la part des formations diplômantes et par 10 le temps minimum de formation. « Le CPF est à la fois populaire et mal connu. Il n’est pas encore maîtrisé dans toutes ses opportunités. Les abondements permettent pourtant de réconcilier l’intérêt individuel et l’intérêt de l’entreprise », affirme Antoine Foucher, fondateur et président de Quintet conseil. De son côté, l’ex-directeur de cabinet de Muriel Pénicaud décèle dans les procédures de co-construction un système intéressant pour la gestion des ressources humaines, un support d’engagement des salariés et une aide pour l’ingénierie financière.

Une procédure bien rodée 

Du côté pratique, les entreprises ne sont pas convaincues par l’utilité de ce dispositif, même si plusieurs projets ont été lancés en 2021. Ils se basent cependant à la seule décision des grandes entreprises où le dialogue social a permis de donner des explications concernant la formation. L’accord conclu chez Capgemini envisage un abondement de 1 000 euros en supplément des frais pédagogiques pour les certifications professionnelles. « Ce premier pas permet d’expérimenter de nouvelles relations avec les salariés sur le sujet de la formation », précise Franck Baillet. L’accord de Schneider Electric verse son abondement suivant les profils en s’acquittant de la totalité des charges pour chaque salarié, dont le diplôme est infra bac et à plus de 50 % pour ceux qui disposent d’un niveau supérieur au bac.

Des blocages culturels

Les freins se présentent sous différentes formes. Et pourtant, ce système est très utile pour les parties intéressées. En effet, la communication des informations aux employés doit être consolidée durant les entretiens professionnels, tel que l’explique « les députés dans leur rapport d’évaluation de la loi Avenir professionnelle ». Les patrons sont également obligés d’améliorer leurs compétence sur les diverses éventualités d’abondements et leur ingénierie. D’autres blocages peuvent être aperçus au niveau culturels. Les entreprises ont encore du mal à adopter les nouvelles règles de mutualisation véhiculées par la réforme de 2018. « Il faut redonner la main aux entreprises et ne pas créer des dispositifs comme si les salariés voulaient se former en dehors de l’entreprise », avance Benoît Serre, vice-président de l’ANDRH.

Une nouvelle proposition de la CDC

Les systèmes d’abondements par la CDC ont été lancé progressivement. Edef a été lancé en septembre 2020 pour les allocations aux comptes personnels de leurs salariés. Depuis le début de l’année 2022, une nouvelle proposition concernant le co financement des formations a été lancée par la CDC. « Nous avons constitué un groupe de travail avec des entreprises du CAC 40 mais aussi des PME et TPE. Les process doivent prendre en compte un certain nombre de paramètres dont le consentement des salariés », précise Laurent Durain, directeur de la formation professionnelle, CDC. La CDC pense alors présenter des accords, comme celle déjà émargée avec les Régions, où les entreprises donneraient l’autorisation à l’opérateur du CPF la formation et l’application de l’abondement suivant les exigences définies et des crédits rattachés.