Effet du Covid-19 sur la formation professionnelle

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Durant l’année 2021, le Centre d’études et de recherches sur les qualifications (Céreq) a réalisé une enquête Impact portant sur la crise sanitaire et la formation professionnelle. D’après les premiers résultats obtenus, Ekaterina Melnik-Olive explique que « dès le début de la crise sanitaire, la formation professionnelle continue a été mise en avant par les pouvoirs publics comme un moyen de maintenir et développer les compétences ».

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Un problème pour accéder à la formation 

Toujours d’après ces études, Impact publient que plus de 40 % des salariés affirment avoir suivi une formation entre le mois de mars 2020 et mai 2021, un pourcentage se rapprochant du taux annuel moyen observé en 2018-2019. 

C’est ainsi que l’accès à la formation n’est pas toujours le même pour les postes occupés. Ainsi, une grande différence a été découverte entre le nombre de cadres et des ouvriers qui confirment avoir suivi au moins une formation. Au niveau des professions intermédiaires et les employés, l’accès à une formation est beaucoup plus élevé. « Les salariés des grandes entreprises et ceux en CDI à temps plein ont été plus nombreux à se former, comparativement à ceux en CDD ou à temps partiel », ajoute Ekaterina Melnik-Olive. Au niveau du sexe, les femmes sont plus intéressées que les hommes. Elles préfèrent ainsi suivre des formations à long terme. Malheureusement, les contraintes familiales ont été les freins pour les femmes, surtout lors du premier confinement (mars à mai 2020). D’après les études effectuées, 14 % des formations ont été suivies par les femmes lors du premier confinement, contre 21 % de celles adoptées par les hommes. Il faut également voir la situation au niveau des compétences ou du diplôme des employés. « Plus de la moitié de celles suivies par les ouvriers sont réglementaires ou « obligatoires » : formations hygiène et sécurité, Caces et autres permis, habilitations, formations aux normes, etc. alors qu’elles représentent à peine un tiers des formations suivies par l’ensemble des salariés », est-il indiqué.

 

Le rôle déterminant joué par l’employeur au niveau de la formation professionnelle

Suivre une formation doit aussi dépendre de l’employeur. En effet, l’accès à la formation est basé sur l’attitude, et l’accord de l’employeur. Et pourtant, durant la crise sanitaire, près de 41 % des salariés confirment avoir obtenu au moins une offre de formation, et un tiers venant directement de son employeur. Mais là encore, des inégalités apparaissent. En effet, les propositions provenant des entreprises sont souvent destinées aux salariés les plus qualifiés : 42 % des cadres et 38 % des professions intermédiaires en ont profité, contre seulement 25 % des salariés et 27 % des ouvriers. Par contre, les salariés non diplômés ont confirmé n’avoir reçu aucune proposition (76%, contre 67% en moyenne), les salariés en CDD (76 %) ou employés à temps partiel (85 %).

 

Chômage partiel et formation 

Etre chômeur partiel, durant la crise sanitaire, n’a pas eu d’effet positif sur les offres et l’accès à la formation ; et ce, quel que soit le type de poste des salariés. « En revanche, c’est bien le contexte productif de l’entreprise qui explique le recours à la formation y compris en temps de crise, notamment lorsqu’il y a eu introduction d’un nouveau produit ou d’un nouvel outil numérique », précise le Céreq. Mis à part ce situation précise, les entreprises n’ont pas entièrement changé leur système au niveau de la formation pour le chômage partiel : celles non formatrices jusqu’ici n’ont pas pris cette opportunité pour améliorer les compétences de leurs salariés. De ce fait, un tiers des formations suivies par ceux-ci dépendait seulement de leur demande.